Le "Made in France"
Constat
Après avoir connu une forte expansion dès le milieu du XIXe siècle, l’industrie textile française fait face à un fort déclin dès la fin des trente glorieuses, la mondialisation ayant pour conséquences la délocalisation des industries textiles vers les pays en voie de développement d’Asie (Chine et pays d’Asie du Sud-Est). Les coûts de production (notamment la main d'œuvre) y sont moins chers qu’en France.
Ainsi, entre 1986 et 2004, le secteur textile français a perdu 2/3 de ses effectifs, laissant des savoir-faire non transmis aux futures générations dans les principaux territoires français de production textile que sont le Rhône-Alpes, le Nord-Pas-de-Calais et les Vosges.
Un retour du “Made in France” depuis une dizaine d’années
Nous assistons cependant depuis quelques années à un retour du “Made in France” avec des consommateurs demandeurs suite à une forte prise de conscience des enjeux : des enjeux écologiques (la secteur textile étant le deuxième secteur le plus polluant au monde), la valorisation des savoir-faire ou encore le retour d’emplois locaux.
Ainsi des marques comme Le slip français ou 1083, ont vu le jour il y a une dizaine d’années avec pour objectif de relocaliser l’industrie textile en France. Ces marques ont prouvé que le fonctionnement en circuit court représente un modèle pérenne.
1083 a au fur et à mesure des années noué des partenariats forts avec différents ateliers français pour relocaliser toujours plus d’étapes de fabrication de leurs jeans en France. La marque a désormais 2 ateliers de confection de jeans : son atelier de Romans sur Isère, créé l’année suivant le lancement de la marque, et l’atelier de son fournisseur historique de denim dans les Vosges, repris par la marque en 2018.
Pourquoi avoir choisi le "Made in France" ?
Il nous tient à cœur de participer à cet élan de réindustrialisation de la France et de préservation du savoir-faire.
Et même si un sourcing de matière 100% Français (le lin) et une fabrication française de nos produits représentent un coût important, cela comporte aussi de nombreux avantages. En étant en contact direct avec nos fournisseurs et entreprises partenaires, nous gagnons en réactivité. Nous pouvons par exemple nous rendre au sein de notre atelier partenaire parisien facilement et suivre le développement des modèles et la production de près, chose qui n’est pas aussi simple avec un atelier à l’étranger.
De plus, choisir une production française, et même parisienne pour Imajine, c’est décider de réduire les transports et donc les émissions de CO2.
Les limites du “Made in France”
Attention cependant, toutes les mentions “Made in France” présentes sur les étiquettes des vêtements ne se valent pas.
Rappelons que la mention “Made in France” ou “Fabriqué en France” peut-être apposée sur un produit à partir du moment où la dernière étape de fabrication est effectuée sur le sol français (cela peut être uniquement l’assemblage). Par comparaison, un produit dont l’ensemble des étapes de confection a été effectué dans une ou plusieurs entreprises françaises n’aura pas la même valeur qu’un produit ayant été seulement assemblé en France.
De plus, il existe encore malheureusement beaucoup d’ateliers de confection dits “clandestins” dans lesquels le droit du travail n’est pas respecté, les coûts sont donc moindre et les marques faisant appel à ces ateliers peuvent pratiquer des prix de vente relativement bas pour du “Made in France”, faussant la notion de “prix justes” prônés par les marques éco-responsables.
Comment faire pour s’y retrouver ? Privilégier les marques qui partagent les coulisses de fabrication de leurs produits en toute transparence !
Retrouvez nos créations 100% françaises (la jupe portefeuille et la blouse chic) dont la matière première, le lin, est elle aussi 100% française sur notre site ainsi qu’une page dédiée aux coulisses de la confection de nos pièces dans notre atelier partenaire parisien.
Crédit photo : Parartpluie
Sources :
https://www.france-industrie.pro/industrie-textile-2/
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